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Vico, le corps et les signes
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Alain Pons: "Un événement va mettre fin à cette errance animale, l'événement le plus important de l'histoire humaine, l'événement qui sera le 'principe' de l'humanité, au-delà duquel il serait vain de vouloir remonter... La terre est enfin asséchée, et dans le ciel éclate le primier coup de tonnerre, fulmine le primier éclair. Les géants sont frappés d'une terreur panique. Ils lèvent la tête et, dit Vico, remarquent pour la première fois le ciel. Habitués à exprimer leurs passions et leur colère par des hurlements et des grondements, ils imaginent que le ciel est un grand corps qui, par le fracas du tonnerre et le sifflement des éclairs, leur signifie quelque chose, sa colère, ses ordres, ses interdictions. Le tonnerre est le primier mot, non pas un mot de cent lettres, comme celui que James Joyce, qui a lu Vico, place à la première page de Finnegans Wake, mais un mot d'une seule syllabe, Ious, qui imite le grondement...".
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